Depuis ses débuts avec la draisienne en 1817, le vélo a évolué en une multitude de disciplines olympiques, de la piste au BMX freestyle. Chaque course est une aventure où la vitesse, la technique et l'endurance brillent sous les projecteurs mondiaux. Alors, enfourchons nos vélos et pédalons vers le rêve olympique !
Vitesse et précision : le cyclisme sur piste
Dans les années 1850, les premiers vélos sont construits notamment en France. Ce sont les Britanniques, qui proposent les premières compétitions de cyclisme sur des pistes en bois dans les années 1870. Cette discipline gagne alors en popularité et se structure rapidement. C'est en 1893 que l'on voit la première compétition : le championnat du monde à Chicago. C'est un peu comme de l'athlétisme, mais avec un vélo. Dans un vélodrome, différentes épreuves y sont pratiquées en individuel et en équipe. La piste mesure 250 m avec des virages relevés. Côté vélo, le pignon est fixe et les freins absents.
Côté olympisme, le cyclisme sur piste est absent une seule fois depuis les premiers jeux de l'ère moderne : à Stockholm en 1912. Comme toutes les épreuves, les femmes ont dû attendre pour pouvoir y participer. Elles seront autorisées lors de l'édition de Séoul en 1988. Au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, se tiendront les épreuves de vitesse (homme, femme, équipe homme et équipe femme), les épreuves de poursuite (équipe homme et équipe femme), les épreuves de Keirin (homme et femme), les épreuves d'Omnium (homme et femme) ainsi les épreuves Madison (homme et femme).
Épreuves de vitesse : Qu'elle soit individuelle par équipe, lors de cette course les cyclistes partent côte à côte et doivent effectuer trois tours de piste. La compétition se déroule sur plusieurs jours, avec des éliminations quotidiennes qui sélectionnent les deux meilleurs pour la grande finale.
Épreuves de poursuite : C'est une épreuve seulement par équipe. Deux équipes de quatre coureurs chacune s'affrontent, après un départ à l'opposé, les coureurs se relayent sur 4 km chacun dans le but de dépasser l'adversaire. Si cet objectif n'est pas atteint, c'est le temps sur les 4 km du troisième coureur qui est pris en compte.
Épreuves de Keirin : C'est une spécialité japonaise, six coureurs s'affrontent pendant trois tours en suivant une moto qui augmente sa vitesse de 30 à 50 km/h progressivement. À la fin de ces trois tours la moto s'écarte et laisse au coureur trois tours pour se départager.
Épreuves d’Omnium : Ces quatre courses en une (scratch, tempo, élimination et aux points). Chacune de ces courses rapporte un certain nombre de points : pour le premier 40 points, le deuxième 38 points, le troisième 36 points... La dernière course, celle aux points, est une course de 25 km avec des sprints tous les 10 tours.
Épreuves de Madison : Aussi appelée course à l'américaine, c'est une épreuve d'endurance en duo. L'objectif faire 200 tours avec un sprint tous les 10 tours pour rapporter encore plus de points. Au total, les coureurs parcourent 50 km.
Les épreuves se dérouleront du 5 au 11 août à Saint-Quentin. On commencera par les épreuves de vitesse par équipe avec des finales les 5 et 6 août. Puis le 7 août sera réservé à la poursuite par équipe. Le lendemain place à l'Omnium homme et au Keirin femme. La vitesse individuelle masculine (finale) et la course Madison femme auront lieu le 9 août. Le 10 août ça sera le Madison homme. Enfin en clôture, le 11 août, les finales de Keirin masculine et les finales en vitesse individuelle et Omnium féminines.
Endurance et stratégie : le cyclisme sur route
Au XIXème siècle, le cyclisme connait un réel succès populaire grâce à l’invention de la bicyclette. Il ne connait que trois absences dans les Jeux Olympiques Moderne (de 1900 à 1908). Depuis il s’est ancré dans le programme et a aussi évolué. Comme avec l’ouverture de la course aux femme en 1984 et l’ajout du contre-la-montre en 1996. C’est aussi jusqu’à cette date que la course était réservée aux amateurs. À Atlanta, ont décide d’ouvrir au peloton professionnel pour redonner du prestige à cette épreuve.
Le parcours des courses a été révélé le 3 juillet dernier. Les hommes auront 273km pour se départager, les femmes, elles, 158km, pour la course sur route. 180 coureurs et coureuses (équité total) tenteront de remporter le titre olympique. Le contre-la-montre sera, pour la première fois, identique pour les deux sexes sur les 32.4km.
Le tracé masculin affiche 2 800m de dénivelé positif, un balade de 5km en partant du Trocadéro et un départ réel donné dans le Quartier Latin. Les coureurs feront une grande boucle dans l’ouest et le sud parisien. Parmi les difficultés :
la côte des Gardes (1.9km à 6%)
la côte de Saint-Germain-en-Laye (1km à 5.5%)
la côte des Mesnuls (1.1km à 6.1%)
Les côtes de Senlisse (1.3km à 5.3%)
la côte d’Herbouvilliers (800m à 5.7%)
la côte de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (1.3km à 6.3%)
les côtes de Bièvres (1.2km à 6.5%)
Le Pavé des Gardes (1.3km à 6.5%)
Pour finir le parcours, le peloton reviendra dans la capitale au kilomètre 214 en passant par le Louvre, l’Opéra Garnier afin de finir sur un circuit de 18.4km qui empruntera la côte pavé de la butte de Montmartre (1km à 6.5%). Une ascension à grimper trois fois avant de terminer au bout du pont d’Iéna face à la Tour Eiffel. Le tracé féminin se calquera sur le masculin à partir de la vallée de la Chevreuse. Elles seront les seules à grimper la côte de Corny-la-Ville (1.1km à 3.9%). Le final sera le même que les hommes. Le parcours compte 1 700m de dénivelé positif.
Le contre-la-montre opposera 35 coureurs et 35 coureuses sur un circuit qui partira de l’Esplanade des Invalides. Ils traverseront le quartier de Saint-Germain-des-Prés, la Seine grâce au pont Sully, la place de la Bastille puis après le bois de Vincennes. Un demi tour sera effectué devant l’Insep (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) pour retrouver la place de la Bastille, la place de Nation et le Pont Alexandre III.
Les épreuves auront lieu le samedi 27 juillet de 14h30 à 16h pour les femmes et de 16h30 à 18h pour les hommes en chrono. La course en ligne aura elle lieu le samedi 3 août de 11h à 18h15 pour les hommes et le dimanche 4 août de 14h à 18h45 pour les femmes.
Adrénaline et technique : le VTT ou le Mountain bike
Le VTT, a vu le jour dans les années 1970 en Californie. Des passionnés cherchaient à conquérir des terrains accidentés avec leurs vélos. Rapidement, cette discipline s'est répandue mondialement, intégrant des éléments de technique, de puissance et d'endurance. Introduit aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996, le VTT est connu pour ses courses de cross-country sur des parcours naturels variés et exigeants. Les compétiteurs doivent naviguer à travers des sentiers escarpés, des rochers et des racines, mettant à l'épreuve leur habileté et leur résistance. Elle propose, une épreuve féminine et une épreuve masculine appelée cross-country. C'est l'une des rares épreuves qui a inclus tout de suite les femmes. C'est une discipline dominée par la France et la Suisse. Ces deux pays se partagent 16 des 42 médailles attribuées depuis son apparition au programme olympique.
La colline d'Élancourt en Yvelines accueillera ces épreuves. C'est à 231 m (le plus haut point d'Île-de-France) que les vététistes s'élanceront, à commencer par les femmes le 28 juillet dès 14h puis par les hommes le 29 dès 14h. Et pour le parcours, d'une longueur de 4,35km pour 100m de dénivelé par tour, je vous propose une vidéo de reconnaissance du parcours filmé lors du test event qui a eu lieu l'année dernière proposé par Vojo Magazine :
Spectacle et action : le BMX Racing et Freestyle
Aussi né en Californie dans les années, 1960-1970, le BXM s'inspire du motocross, avec des enfants imitant leurs héros sur des vélos modifiés. Ce sport s'est rapidement structuré avec des compétitions et des pistes spécifiques. Intégré aux Jeux Olympiques en 2008 à Pékin, le BMX comprend deux disciplines : le Racing et le Freestyle. Il combine vitesse, agilité et spectacle.
Racing : course sur une piste courte avec des obstacles, les athlètes doivent produire un effort court mais intense, ce qui entraîne beaucoup de nervosité. Huit par piste, ils enchaînent sauts, virages et obstacles le plus rapidement possible. Pour Paris 2024, ils s’élanceront d’une butte de 8m de haut au stade de Saint-Quentin-en-Yvelines pour une piste de 400m et atteindront à coup sûr les 60km/h.
Freestyle : Il fait son entrée au programme olympique en 2021 à Tokyo. Dans le park de la Concorde, les riders devront réaliser des figures acrobatiques notées sur leur difficulté, l’amplitude du saut et la créativité. Ils auront deux runs de 60 secondes pour faire la différence.
Et les para alors ?
Seule la piste et la route sont accessibles en para olympisme :
Sur route à Clichy-sous-Bois du 04 au 07 septembre : Il y a trois types d'épreuves : la course en ligne, le contre-la-montre et le relais par équipe. La course en ligne varie entre 78 et 120 km pour les tandems, entre 37 et 80 kilomètres pour les handbikes, entre 48 et 100 kilomètres pour les cycles et les entrevues, et entre 26 et 40 km pour les tricycles. Le contre-la-montre se dispute sur des parcours allant de 10 à 40 km suivant la catégorie. Enfin le relais par équipe mixte se compose de trois coureurs qui doivent réaliser deux ou trois tours de la boucle proposée par les organisateurs. Pour la classification, les lettres utilisées sont H (Handbike), T (Tricycle), C (Cycle), VI ou B (Visually Impaired ou Blind). Les nombres vont de H1 à H5, T1 et T2 et de C1 à C5. Les catégories de C1 à C5 sont réservés aux personnes amputées ou avec une perte fonctionnelle des membres supérieurs et/ou inférieurs. En H1 à H5, pour ceux présentant des liaisons médullaires ou qui sont amputés d'un des deux membres inférieurs. En Tricycle, pour les athlètes qui ont des troubles moteurs et de l'équilibre. Enfin, la dernière catégorie s'adresse aux personnes malvoyantes ou aveugles qui pratiquent donc avec un guide appelé pilote.
Sur piste au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines du 29 août au 1er septembre : Le contre-la-montre, la poursuite individuelle, et le sprint par équipe sont les trois épreuves sur piste pour les paras olympiques. Pour le contre-la-montre et le sprint, les distances parcourues sont de 500m à 1000m avec un départ arrêté. La poursuite se tient sur des distances de 3000m à 4000m. La classification est reconnaissable avec la lettre C (Cycle), VI(Visually Imparaid) ou B (Blind) et un nombre allant de un à cinq (un étant le plus élevé). En individuel, les catégories vont donc de C1 à C5, elles sont réservées aux personnes amputées ou avec une perte fonctionnelle des membres supérieurs et/ou inférieurs. La catégorie B ou VI est en tandem, elle est réservée aux personnes malvoyantes ou aveugles et se pratique avec un guide valide appelé pilote.
Sources
Cyclisme sur route | Jeux Olympiques de Paris 2024 (olympics.com)
Cyclisme sur piste | Jeux Olympiques de Paris 2024 (olympics.com)
Cyclisme sur piste : règles, origine et vocabulaire (lefigaro.fr)
Cyclisme VTT | Jeux Olympiques de Paris 2024 (olympics.com)
Jeux Olympiques VTT 2024 : Dates, lieu, parcours XCO | JO Paris 2024 (vttrando.fr)
BMX Racing | Jeux Olympiques de Paris 2024 (olympics.com)
BMX freestyle | Jeux Olympiques de Paris 2024 (olympics.com)
Paris 2024 - Para cyclisme sur piste (olympics.com)
Para cyclisme aux Jeux de Paris 2024 (olympics.com)
Classification paralympique - Paris 2024 (olympics.com)
Le calendrier des sports Paralympiques - Paris 2024 (olympics.com)
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