Déjà dans l’Antiquité, le levé de poids était pratiqué. À cette époque, l’objectif était déjà de soulever plus de poids que les adversaires mais on utilisait des pierres. L’haltérophilie telle qu’on la connaît aujourd’hui se développe au XIXème siècle, notamment en Grande-Bretagne. Les premières compétitions professionnelles apparaissent le siècle suivant. La discipline apparait dès les premières olympiades de 1896, mais disparait du programme en 1900, 1908 et 1912 avant de revenir définitivement lors de l’édition d’Anvers en 1920. Pour la pratique féminine, il faudra encore attendre, jusqu’en 2000 à Sydney.
L’haltérophilie se compose de deux mouvements : l’arraché et l’épaulé-jeté. Pour le premier, comme nous l’explique la Fédération Française : “La barre est placée horizontalement devant les jambes de l'athlète. Celui-ci doit l'agripper […] et la tirer d'un seul mouvement, du plateau jusqu'au bout des bras tendus au-dessus de la tête. […] La barre doit longer le corps d'un mouvement ininterrompu, sans qu'aucune autre partie que les pieds touche le plateau. Le poids soulevé doit être maintenu immobile, bras et jambes tendus, pieds alignés, jusqu'au signal de replacer la barre sur le plateau. Le retournement des poignets ne doit s'effectuer que lorsque la barre a dépassé la tête de l'athlète. L'athlète se redresse aussitôt qu'il le peut, en plaçant les pieds perpendiculairement au tronc et à l'haltère. Le signal doit être donné aussitôt que l'athlète est immobile de toutes les parties de son corps.”.
Pour le second, toujours en suivant les explication de la Fédération, “La barre est placée horizontalement devant les jambes de l'athlète. Celui-ci doit l'agripper […] et la tirer d'un seul mouvement du plateau jusqu'aux épaules. Ce mouvement s'effectue, soit en fléchissant ou en fendant les jambes. Durant ce mouvement ininterrompu, il est permis que la barre glisse le long des cuisses, cependant elle ne doit pas toucher la poitrine avant la position finale, alors qu'elle repose sur les clavicules ou sur la poitrine au-dessus des mamelons ou sur les bras complètement repliés. L'athlète se redresse dès qu'il le peut en plaçant les pieds alignés et perpendiculairement au tronc et à l'haltère.”.
Les athlètes ont jusqu’au 28 avril prochain pour décrocher leur billet pour Paris 2024. À cette date, la Fédération Internationale publiera le classement de qualification olympique suite aux différentes étapes (Championnat du monde seniors 2022 et 2023, Coupe du monde 2024, Championnats continentaux 2023 et 2024 et Grands Prix I 2023 et II 2023). Dans chaque catégorie de poids (par sexe) le premier de chaque Comité National Olympique pourra alors participer à l’édition de cet été. Si un athlète est sélectionné dans deux catégories, il aura jusqu’au 1 mai pour indiquer dans laquelle il souhaite participer pour les JO. En tant que pays hôte, la France dispose d’un quota de quatre athlètes (deux hommes, deux femmes).
Demandez le programme
C’est la somme des poids portés lors des deux épreuves (arraché et épaulé-jeté) qui donne la note finale du classement. Chaque athlète a le droit à 3 essais sur chaque mouvement, le meilleur des trois est gardé. En cas d’égalité, on se réfère au poids de l’athlète pour déterminer le vainqueur. Aux Jeux Olympiques 2024, ils seront 120 à vouloir la médaille d’or dans les catégories suivantes :
Pour les femmes | Pour les hommes |
49kg | 61kg |
59kg | 73kg |
71kg | 89kg |
81kg | 102kg |
+81kg | +102kg |
Les compétitions auront lieu du 7 au 11 août à l’Arena Paris Sud.
Une épreuve paralympique
En paralympique, on appelle ça le powerlifting (que l’on peut traduire littéralement par la force de soulever). Elle apparait une première fois en 1964 à Tokyo et devient sport paralympique en 1984, comme pour les valides, il faudra attendre Sydney en 2000 pour voir des femmes dans la discipline. C’est une compétition de développé couché où les para athlètes sont répartis en catégorie de poids et non de handicap. Les handicaps qui peuvent participer sont : orthopédique, paralysie cérébrale, neurologique d’origine et évolutif, paraplégie et tétraplégie qui sont donc par catégories de poids :
Pour les femmes | Pour les hommes |
Jusqu’à 41kg | Jusqu’à 49kg |
Jusqu’à 45kg | Jusqu’à 54kg |
Jusqu’à 50kg | Jusqu’à 59kg |
Jusqu’à 55kg | Jusqu’à 65kg |
Jusqu’à 61kg | Jusqu’à 72kg |
Jusqu’à 67kg | Jusqu’à 80kg |
Jusqu’à 73kg | Jusqu’à 88kg |
Jusqu’à 79kg | Jusqu’à 97kg |
Jusqu’à 86kg | Jusqu’à 107kg |
+86kg | +107kg |
Au signal de l’arbitre, chaque athlète doit abaisser la barre avec le poids qu’il a choisit jusqu’à sa poitrine, puis après une pause la soulever à bout de bras tendus et verrouillés. L’arbitre donne un signal une fois le mouvement fini pour permettre au concurrent de reposer la barre sur les supports. Chacun a le droit à trois essais, validés ou non par le jury, celui qui soulève la barre la plus lourde est le vainqueur.
Les épreuves se tiendront du 4 au 8 septembre 2024, à l’Arena Porte de la Chapelle.
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