Bienvenue à bord du trajet numéro dix-sept de l'année 2024. Je suis Natacha, votre cheffe de bord pour cette destination. Aujourd’hui, nous découvrons la belle ville d’Arles. Ce voyage sera découpé en deux parties. Je vous souhaite un excellent voyage en ma compagnie !
30 mai 2024, Nîmes
Aujourd’hui nous décidons de visiter la magnifique ville d’Arles. Pour y parvenir, nous devons traverser le Rhône. Arrivés sur place, nous garons la voiture et nous dirigeons vers le monument phare : les Arènes. C’est ici que nous prenons nos billets. Ce dernier regroupe tous les monuments et musées incontournables de la ville, et nous avons six mois pour tout visiter.
Arles est une ville romaine, construite tout d’abord pour être un carrefour, un point de rencontre reliant l’Italie et l’Espagne. Le Rhône favorise tout cela. C’est pourquoi, les Grecs, dès le VIème siècle av. J.C. s’implantent ici. Puis vient ensuite les Romains en 46 av. J.C avec César qui envoie la VIème légion pour y fonder une colonie. C’est de cette époque que datent nombreux monument encore (plus au moins) sur pied.
À commencer par les arènes. Situées dans le quartier l’Hauture (nom de la colline sur lequel il se trouve), elles ont été construites vers la fin du Ier siècle après J.C. sous l’empereur Auguste. Ce sont les mieux protégés au monde et sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. Avec des pierres mesurant environ 136m de long sur 109m de large, les arènes d’Arles possèdent deux étages de gradins pouvant accueillir jusqu’à 21 000 personnes. Ces nombreuses personnes venaient assister à des combats de gladiateurs, des chasses ou encore des reconstitutions de batailles. Elles étaient aussi utilisées pour des assemblées politiques ou des cérémonies religieuses. Dès la fin de l’Antiquité et au Moyen Âge, les arènes sont utilisées comme lieu d’habitation et deviendront une véritable ville fortifiée. Mais en 1735 on y interdit la rénovation des habitations et c’est au XIXème siècles que l’on va restaurer le bâtiment et lui redonner vie avec des visites mais aussi des spectacles et de la tauromachie.
À deux pas de là se trouve le théâtre antique. Dans le même quartier, nous trouvons le théâtre, ou ce qu’il en reste. Contrairement aux arènes, ce dernier n’a plus toute sa splendeur d’antan. Un siècle après les arènes, vers la fin des années 40 av. J.C., un programme d’aménagement des espaces publique est lancé. Trois édifices sont alors construit : le forum, l’arc du Rhône et le théâtre. Il est achevé en l’an 12 av. J.C. Il sera utilisé pour de nombreux spectacles gratuits (tragédies, comédies, mimes…). Mais il est progressivement laissé à l’abandon et pillé pour ses pierres qui servent à la construction de chantiers. Pourtant au Vème siècle, une enceinte fortifié est construite avec la Tour Roland (encore visible en partie aujourd’hui). Mais la fonction romaine est délaissée et on la redécouvre qu’à la fin du XVIIème siècle. Aujourd’hui en plus des visites, le théâtre a retrouvé ses premières fonctions en accueillant des festivals comme les fêtes d’Arles ou le festival des Suds.
Découverte du Quartier Cité : trésors archéologiques et charme historique
Nous poursuivons notre périple sur la place centrale d’Arles. C’est le centre politique et religieux depuis l’Antiquité. Mais à la fin de cette période et au Moyen Âge, Arles n’est plus une ville calme et prospère. Elle connait de nombreuses attaques qui obligent la population à se réfugier dans le centre-ville. Alors, il se fortifie et devient une véritable citadelle pour protéger sa population. C’est de là que vient le nom du quartier : Cité. Par le suite, elle devient le siège épiscopal avec notamment la construction de l’église Sainte-Anne, l’une des plus anciennes de la ville. À la fin du Xème siècle le calme et la paix reviennent, des “bourgs” apparaissent au delà des remparts et une opération d’urbanisme se développe.
C’est ici que l’on peut visiter différents monuments présents sur le pass. Depuis la place de la République, se trouve le cloître Saint-Trophime. Ce cloître marque la fin de la réédification du complexe cathédrale qui avait débuté à la fin du XIème siècle. À cette époque, l’empereur Frédéric Barberousse est couronnée roi d’Arles (1178) et entreprend une période de prospérité de la ville et de son Église. Mais la fin de la construction sera avancé et ne permettra pas la fin des travaux du cloître car l’influence d’Aix et d’Avignon sont trop puissantes. Le cloître n’est finalement que très peu utilisé et servira de renier et réserves. Il est classé aux Monuments Historique depuis 1846.
Depuis la place de la République, nous avons également visité la Cathédrale Saint-Trophime d'Arles. Arles est l’une des première ville chrétienne en Gaule avec la présence d’un évêque dès 254. Elle fût déplacé vers le Vème siècle, du rempart de l’Hauture vers l’ancien forum romain. Elle a été construite en plusieurs phase et la version que nous voyons aujourd’hui date du XIIème siècle. Les salles voûtées que l’on peut voir témoignent de l’existence d’un bâtiment dès l’époque romane. Les reliques de Saint Trophime sont apportées en 1152. Durant le XVème siècle, elle connait des modifications comme les trois absides qui terminent le chœur. Deux siècles plus tard, Monseigneur de Grignan entreprend une modernisation de l’édifice. Il y fait ajouter de balcons, des verrières…
Nous ne quittons pas encore la place de la Révolution, puisqu’il est possible de visiter ce qui se passe, plus précisément, ce qui se passait sous nos pieds. Enfilons une petite laine et descendons dans les cryptoportiques. C’est une vaste terrasse qui supportait le forum. C’est donc l’un des premiers actes d’urbanisation de la colonie romaine en 46 av. J.C. Pendant longtemps l’utilisation de ces lieux sont restés sans réponse. En fait, ils ont été souvent modifiés et ont été des caves, une prison, des thermes… on ne sait pas trop. En 1951, le déblaiement des galeries a permis de mettre au jour un dépôt de marbre contenant divers fragments de statuaire et d’inscriptions dont l’une à l’adresse de l’empereur Auguste. C’est à ce moment là que l’on a compris l’identité réelle des cryptoportiques : ces fondations sont destinées à stabiliser la vaste esplanade, elles forment le soubassement du forum romain.
Nous empruntons ensuite les rues de la ville direction le Rhône. Non loin de ses berges, un autre monument romains s’offre aux curieux : les thermes de Constantin. Celle que l’on peut visiter aujourd’hui, n’est qu’un élément d’un vaste ensemble qui allait des bords du Rhône au nord de la cité. Cette partie date du début du IVème siècle, lorsque Constantin fait d’Arles l’une de ses résidences impériales. À cette époque, les termes étaient inséparables du confort des villes romaines. Tous les jours, ces lieux publics accueillaient les femmes puis les hommes pour prendre par à un genre de rite : sudation à sec, bain chaud, salle tiède, piscine froide et enfin massages. Ce sont des fouilles au XIXe siècle qui ont montré qu’il s’agissait de thermes.
Direction le quartier Alyscamps/Bigot
Situé au sud-est du centre, nous avons rejoint ce quartier avec la voiture, que nous avons re-garé dans un autre parking. Alyscamps vient du provençal qui veut dire Champs-Elysées. Dans l’Antiquité, les cimetières se trouvaient à l’extérieur des villes, le long des axes routiers. Ainsi, dans ce parc, nous découvrons une allée de sarcophages. C’est à l’époque paléochrétienne que le cimetière prend une importance majeure avec l’inhumation du martyr Saint Genest. Dès lors, de nombreuses personnes on voulu être enterrée ici comme les premiers évêques d’Arles. Au bout de l’allé l’église Saint-Honorat a été construite par les moines de Saint-Victor de Marseille au XIème siècle, dans un style roman provençal. Mais elle n’est pas achevée mais surmontée par une lanterne des Morts.
Récap et infos pratiques
🏛 Arènes, Théâtre, Cloître et Cathédrale Saint-Trophime, Cryptoportiques, Termes Constantin, Alyscamps, Église Saint-Honorat
❤️ Arènes
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🚗 Environ 1h20 en voiture aller-retour sans passer par l’autoroute soit environ 64km
Cher voyageur, notre trajet 17 touche à sa fin. J'espère que vous avez effectué un agréable voyage dans le passé en notre compagnie. Nous nous retrouverons bien pour un prochain voyage. Avant de quitter la page, n'oubliez pas de commenter, liker ou partager ou faire un tour sur le site. Je vous souhaite une agréable journée et à bientôt pour une prochaine destination.
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