Année particulière pour la radio. C’est le moment de (re)découvrir celles des Cévennes.
La toute première diffusion radio date de décembre 1921, depuis la Tour Eiffel. À Alès, la radio associative, Radio Grille Ouverte (RGO), a diffusé pour la première fois en 1992.
"À son commencement, c’était un groupe d’amis issus des scouts protestants qui voulaient faire autre chose tout en restant ensemble", explique Laurent Keller, coprésident et animateur de RGO. Déjà, à son lancement, la radio diffusait 24 heures sur 24. Aujourd’hui, elle propose près de cinquante émissions.
Avant elle, Radio Inter-Val de vient " la première radio de France créée dans lesCévennes,
en 1982 ", précise Danièle Giraud,responsable d’antenne de la radio. Après six ans d’existence, le groupe d’amis qui avait lancé la diffusion est contraint à l’arrêt pour des raisons financières. En 1990, Raymond Robert s’installe dans les Cévennes et découvre qu’il ne capte qu’une
seule station, de musique classique. " Il retrouve le groupe d’amis et décide de relancer la radio. Il entame toutes les démarches auprès du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel). En plus des Cévennes,il obtient l’autorisationde diffusion pour Florac et Mende ",raconte la responsable d’antenne.
Donner de la visibilité aux personnalités locales
RGO a décidé de se tourner vers le monde associatif et de " donner la parole, de manière régulière, aux personnes qui œuvrent dans les associations ", décrit Laurent Keller.
Depuis de nombreuses années, la radio a aussi décidé de travailler avec lapolitiquede la ville.
Comme en s’installant dans un quartier de cette politique. L’objectif est de se rapprocher des
locaux. " On tend le micro à ceux qui agissent pour la cité, qui vivent ici ",indique Laurent Keller. Les émissions font ainsi appel à de nombreux types d’invités. " Les entreprises, les commerçants, le cinéma, le Cratère, etc. ", poursuit l’animateur. Il en va de même pourRadio Inter-Val. « On a beaucoup d’émissions. De l’actualité, de la santé. On a un partenariat avec le Parc national des Cévennes pour montrer et sensibiliser les gens à la protection de l’environnement.Et, aussi, des sciences avec des étudiants de l’École des Mines d’Alès qui vont venir pour présenter des créations ", précise la responsable d’antenne.
Des projets pour l’avenir
Les radios doivent continuer leur évolution. " Avec le temps, on a besoin de s’adapter, tout en restant intègre, et d’essayer d’être une source de détente. Être un ami qui rentre sans s’imposer
parce que tout le monde peut ateindre la radio quand il le veut »" explique Danièle Giraud. " On souhaite sortir davantage en organisant des plateaux radio, c’est-à-dire être sur les lieux lors d’un événement. On veut aussi faire de l’éducation aux médias. Pour le bac à l’oral, la radio est l’endroit idéal pour s’entraîner. Et on va devoir, également, renforcer le côté numérique ", précise Laurent Keller. L’objectif est d’être présent là où il y a du monde.
Une année anniversaire pour la radio
Double anniversaire cette année : un siècle de diffusion et quarante ans de libération des ondes.
" La radio existait avant mais, en 1921, c’est la première radio avec la première émission ", explique Laurent Keller, coprésident à RGO. Mais, à cette époque, il y a les grandes, moyennes, petites ondes et la FM. Cette dernière n’était pas utilisée. Les radios privées l’utilisaient et elle servait aussi d’expérimentation aux services publics. En 1981, le Président Mitterrand décide de libérer cette bande. Rapidement la bande est brouillée et le CSA est créé pour la réguler.
Article publié le 10 juin 2021 dans l'édition d'Alès du Midi Libre
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