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Saint-Guilhem-le-Désert : un joyau médiéval au cœur de l'Hérault

Photo du rédacteur: Signé NatachaSigné Natacha

Bienvenue à bord du trajet numéro dix-neuf de l'année 2024. Je suis Natacha, votre cheffe de bord pour cette destination. Aujourd’hui, terminus Saint-Guilhem-le-Désert. Je vous souhaite un excellent voyage en ma compagnie !


02 mai 2024, Nîmes

Aujourd’hui, nous décidons de partir un peu plus loin que le Gard. Direction l’Hérault. Nous avons quasiment deux heures de route (sans autoroute et péages) pour arriver au village de Saint-Guilhem-le-Désert. Nous partons donc tôt afin de profiter un maximum sur place. Nous passons par le Pic Saint-Loup et arrivons à destination où nous laissons la voiture dans un parking (payant) dans le bas du village, pour les prochaines heures.

Dans les gorges de l’Hérault, ce village médiéval est a l’étroit dans le val de Gellone. Grand Site de France, plus beau village de France ou encore inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO - pour son abbaye, ce village regorge d’héritages d’un temps passé. À commencer les pierres, les vestiges d’arc romans, de carreaux de céramiques et les 15 fontaines cachées dans le village. Nous grimpons progressivement sur la place principale du lieu : la place de la liberté où se dresse devant nous le Roi Platane. Il y a quatre ans, ce platane âgé de 165 ans et mesurant 20m de haut pour 6m de circonférence à reçu une distinction rare : celui d’arbre remarquable de France. Pour certains, il aurait été planté après la Révolution de 1848 pour célébrer la Deuxième République. Faisant de l’ombre aux terrasses des restaurant présents autour de la place, il laisse tout de même passer les rayons de soleil, même si aujourd’hui, c’est les nuages qui gagnent la partie. Derrière ce grand arbre, se trouve l’entrée de l’abbaye de Gellone, dont nous avons aperçu son imposante forme en montant dans le village.


Patrimoine de l’Humanité au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle

C’est au héro local que l’on doit cette somptueuse abbaye. Guilhem, cousin germain de Charlemagne, Comte de Toulouse et Duc d’Aquitaine, se dirige vers une vie monastique en 806 après de nombreuses batailles et combats militaires. Il fonde son abbaye ici en 804. Malheureusement, en 812 il décède et ne verra donc pas la fin des travaux. Au Xème siècle, les moines instaurent son culte et deux siècles plus tard, la vallée de Gellone devient Saint-Guilhem-le-Désert, en symbole de la quête de ce dernier dans la vie spirituelle.

Entre temps, au XIème siècle, l’abbaye est reconstruite sur les fondations de celle de Guilhem. Puis au XIXème siècle, le cloître roman est victime du temps et de pillage. La crue de 1907 l’affaibli et le site devient une carrière de pierres. Toutes cette histoire est développée dans un film proposé dans le cloître. Il retrace l’histoire de l’abbaye, de sa construction à aujourd’hui. Il y a peu, le chapiteau d’une colonne a été retrouvé. Aujourd’hui, grâce aux connaissances et aux nouvelles technologies, des professionnels peuvent recréer en 3D le cloître tel qu’il fût à la fin de ces travaux. De plus, le film, nous apprend que des vestiges du cloître sont visibles dans des musées new-yorkais : aux Cloisters. Ce musée du quartier de Washington Heights dans le nord de Manhattan regroupe quatre cloîtres médiévaux européens majoritairement français. Une grande partie de la collection a été acquise par Georges Grey Barnard sculpteur et collectionneur d’art médiéval qui a travaillé en France lors de la Première Guerre Mondiale.

Ses plus grands trésors : une chasse ossuaire avec les reliques de Saint-Guilhem et un fragment de la Croix du Christ. Ces reliques font l’objet de pèlerinage et ainsi, le village est une étape des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Après nous être restauré dans un restaurant de la place : Le logis des pénitents, nous avons déambulé dans les charmantes rues du village. Nous avons aussi aperçu les ruines d’un château. Appelé, Château du Géant, il n’est pas accessible, accroché à un piton rocheux. Sa légende nous est racontée par le site de l’office du tourisme de l’Hérault. Elle met en scène le héro du village : Guilhem, contre un géant qui avait élu domicile dans ce château qui surplombe le village accompagné d’une pie. Alors que cet étrange couple terrorisait les villageois, Guilhem décida de se déguiser en servante de parti en direction du château en transportant de l’eau. La pie qui survolait les alentours remarqua cette servante mais remarqua le superflue. Elle alla voir le géant et lui dit : « Géant, ce n’est pas ta servante qui vient t’apporter de l’eau, c’est Guilhem qui s’en vient pour te tuer. » Ce croyant supérieur, le géant ne pris pas compte des mises en gardes de son allié et ouvrit la porte à Guilhem. Après une long combat, Guilhem en sorti vainqueur en entrainant son adversaire au bas de la falaise. La pie seule s’enfouie. Depuis, la tranquillité est revenu au village et la pie ne revient jamais.


Le pont du Diable

Avant de rentrer, nous nous sommes arrêté au pont du diable. Depuis plus d’un millénaire, ce pont enjambe l’Hérault. C’est symboliquement la porte des gorges de l’Hérault. Il est l’un plus ancien pont roman encore debout en France. Inscrit aux Monuments historiques depuis 1935, et sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNECSO, une de ces pierres angulaires est aussi au Grand Site de France. Historiquement, il aurait été construit en 873 suite à un accord entre l’abbaye de Gellone et celle de Aniane. Il est long de 50m et comprend deux arches principales. Son accès devait rester ouvert et gratuit. Mais une légende complète cette histoire. Lors de sa construction, le diable en personne venait réduire à néant les travaux réalisés dans la journée toutes les nuits. Agacé, Guilhem pactisa avec ce dernier : il devait les aider à construire un pont indestructible en échange de la première âme qui traversera le pont une fois finie. Les travaux achevés, Guilhem, pour remplir sa part de marché envoya un chien, une casserole au bout de la queue, traverser le pont. Le Diable fout de rage tenta de détruire le pont sans succès, il se jeta dans le fleuve au Gouffre noir. D’autres légendes entourent ce lieu, je vous laisse les découvrir…


Fin de journée écourté

Nous avons ensuite voulu alors voir l’église Saint-Sylvestre à Puéchabon. Mais le chemin n’était pas très praticable en voiture. Ayant eu du mal sur la route le matin pour arriver à Saint-Guilhem, nous avons décidé de faire demi-tour et de partir en direction d’Aniane où nous avons repéré une autre abbaye. Mais une fois devant, les grilles étaient cadenassé, l’endroit comme à l’abandon. Seule un panneau expliquait l’histoire rapidement du lieu. Pas à l’aise devant l’endroit, nous avons vite fait le chemin inverse pour retourner à notre voiture. Le temps toujours nuageux et tout de même une belle journée de visite dans les jambes, nous avons pris la décision de rentrer sur Nîmes.


Récap et infos pratiques

🏛 Musée de l’Abbaye de Gellone, Pont du Diable, Abbaye d’Aniane

💖 Abbaye de Gellone

🍴 Le logis des pénitents

💰 Environ 8€ pour le parking à Saint-Guilhem, Parking Pont du Diable gratuit pour 1h et environ 20€ par personne au restaurant soit un total d’environ 50€ pour la journée à deux.

🚗 Au total sur toute la journée, environ 190km soit environ 3h30 en voiture (routes sans péage)


Cher voyageur, notre trajet 19 touche à sa fin. J'espère que vous avez effectué un agréable voyage dans le passé en notre compagnie. Nous nous retrouverons bien pour un prochain voyage. Avant de quitter la page, n'oubliez pas de commenter, liker ou partager ou faire un tour sur le site. Je vous souhaite une agréable journée et à bientôt pour une prochaine destination.


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