Il y a deux semaines se tenait la Nîmes Archery Tournament. Une compétition sur trois jours de tir à l’arc en salle. Nîmes fait partie intégrante du circuit de compétition en salle internationale depuis huit ans. L’occasion pour la ville de voir arriver des archers du monde entier. Cette année ce sont 1100 participants pour 47 nations qui étaient présents dont le numéro un mondial Marcus D’Almeida ou encore le premier français et onzième mondial Jean-Charles Valladont. L’occasion donc, pour moi qui étais dans les tribunes, de vous parler de cette discipline olympique vielle de plusieurs milliers d’années.
Histoire du tir à l’arc
C’est sans doute l’un des plus anciens sports qu’il existe encore aujourd’hui. Le tir à l’arc, “était le sport préféré des pharaons égyptiens de la 18e dynastie (1567-1320 avant J.-C.)”, nous apprend le site internet olympics.com. Mais il existe bien avant “les premières traces (des pointes de flèches en silex) remontent à environ 20000 ans avant J. -C.”, précise le site de la World Archery. Finalement, avant de devenir un sport, le tir à l’arc était un moyen de chasse, puis de guerre.
C’est aussi en Asie que le sport a connue un fort développement. Et plus précisément après le 6e siècle et son arrivée au Japon. “Au début, cet art martial japonais était connu sous le nom de kyujutsu (l’art de l’arc) maintenant il est appelé kyudo (forme de l’arc). ”, explique la Fédération internationale. Toujours pratiqué aujourd’hui, il prône le développement physique, moral et spirituel.
L’arc devient aussi pendant longtemps, une arme de guerre. Les Assyriens, les Perses, les Mongols, les Turcs… Différent suivant les pays, à cheval ou non, l’arc fait partie intégrante des croisades. Le tir à l’arc devient alors obsolète lorsque la poudre et les canons sont utilisés. Outils de guerre autrefois, “Les premiers tournois connus se déroulèrent en Chine, entre 1027 et 256 avant J.-C. sous la dynastie des Zhou”, indique le site des JO Paris 2024. Aujourd’hui, plus une guerre n’utilise l’arc, c’est devenu une discipline sportive de loisir ou de compétition.
Le tir à l’arc et les Jeux olympiques
“Le tir à l’arc a fait son apparition au programme des Jeux olympiques modernes de 1900 à 1908 ainsi qu’en 1920. La World Archery a été fondée en 1931 pour lui assurer une place permanente dans le programme olympique, objectif atteint en 1972. ”, commente la World Archery. En effet, après plusieurs éditions, de la première à Paris en 1900 jusqu’à l’édition 1920 à Anvers en Belgique, le tir à l’arc disparaît des programmes pendant 50 ans et ne revient qu’en 1972 à Munich en Allemagne de l’Ouest. Depuis, elle ne quitte plus le programme. Dans cette discipline, les Coréens font partie des meilleurs. Pour l’édition de 1972, ils remportent la moitié des médailles de la discipline, “son équipe femmes est toujours invaincue, avec neuf titres consécutifs à la clé”, précise le site officiel des Jeux olympiques.
Il existe plusieurs compétitions, toutes différentes les unes des autres, dans le tir à l’arc actuel.
Aux Jeux olympiques, la compétition se fait en extérieur et donc sur une cible disposée à 70 mètres du pas de tir. La compétition se joue en deux parties. Un premier temps hors JO : le tour de qualification, où suite à 72 flèches tirées, les 64 plus hauts scores accèdent aux phases finales. Ce sont les éliminations directes, qui ont lieu pendant la période des jeux, "en fonction de leur classement lors du tour de qualification (le premier affronte le 64e , le deuxième le 63e , etc…)” précise le site de la compétition olympique. Là, dans ce second temps, les archers sont en duel. Chacun leur tour, ils tirent une flèche, sur une volée de trois flèches, le score le plus élevé gagne deux points, en cas d’égalité un partout. Le premier archer à arriver à six points remporte le duel. En cas d’égalité, une flèche de barrage est tirée par les deux archers, la plus proche du centre remporte le duel.
Pour les olympiades parisiennes, seuls les arcs dit classiques seront en compétition avec des épreuves individuelles (hommes et femmes) et en équipe de trois (hommes, femmes, mixtes - apparu lors des JO 2020). Les cibles sont à 70 mètres de l’archer avec un diamètre de 122 cm. Ils seront 128 archers (64 hommes, 64 femmes). Les épreuves auront lieu sur les Invalides du 25 juillet au 4 août.
En paralympique, “il y a trois catégories, deux pour les fauteuils roulants et une debout. Les épreuves de para-tir à l’arc sont : arcs à poulies, recourbés et équipe mixte.”, explique le site pour Paris 2024. Les deux catégories sont “ W1 : […] dans un fauteuil roulant et dont les bras montrent une perte de force musculaire, de coordination ou de portée du mouvement. Et Ouverte : […] dans un fauteuil roulant, debout et s’appuyer sur un tabouret. Ils ont une forte limite d’activité dans leur tronc et leurs jambes avec une fonction des bras normale ou ont une déficience d’équilibre.”, précise le même site. Les arcs sont à poulies et classiques. Les épreuves auront lieu du 29 août au 5 septembre aux Invalides, pour des épreuves W1 (hommes, femmes et par équipe), Compound open - poulies ouverte (hommes, femmes et par équipe) et Recurve open - classique ouverte (hommes, femmes et par équipe). Le principe de qualification est le même que pour les valides. Le tour de compétition à élimination directe lui, les opposent en duel sur cinq volées de trois flèches. Les cibles sont posées à 50 ou 70 mètres.
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