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Ils ont troqué la cape pour une combinaison blanche et ils ont gardé l’épée. L’escrime est l’évolution des combats d’épées venus d’une autre époque où les canons n’existaient pas encore. Entre ces violents combats et le sport olympique, l’escrime a aussi été un entraînement militaire en France, en Italie ou encore en Allemagne. Cette discipline compte aujourd’hui 157 fédérations nationales dans le monde.
L’escrime aux Jeux Olympiques
Comme pour de nombreuses compétitions, l’escrime arrive au programme olympique lors de l’édition d’Athènes en 1896 et ne le quittera jamais. Les femmes, elles, doivent attendre les Jeux de Paris 1924 pour pouvoir y participer. On fêtera ainsi les 100 ans de leur ascension dans l’épreuve cette année. Et pour fêter ça, les épreuves se tiendront dans un lieu d’exception : le Grand Palais du 27 juillet au 4 août.
Dans cette discipline, trois armes sont utilisées :
l’épée
le fleuret
le sabre
Les épreuves sont individuelles et par équipe pour les trois armes. Mais quelles sont les différences ?
La première est l’arme des chevaliers, c’est aussi la plus lourde (750g). Bien évidement, elle a évolué et se n’est plus la même que ce que l’on peut voir dans les films de chevalerie. Avec l’épée, l’attaque doit être donnée avec la pointe. Elle peut toucher tout le corps pour inscrire un point.
Le fleuret est, au contraire, la plus légère. À l’origine, elle a été créée pour l’enseignement de la discipline et le maniement des armes. Là aussi, l’attaque doit être donnée avec la pointe mais seulement sur le tronc supérieur (sauf bras et tête) avant et arrière. Il y a 100 ans, quand les femmes ont pu prendre part à la compétition dans cette discipline, c’est la seule arme à laquelle elles avaient le droit. Jusqu’en 1996 à Atlanta où l’épée leur est autorisée.
Enfin, le sabre. C’est l’arme dite des cavaliers. Avec, on doit toucher le haut du corps (tête compris). L’attaque peut être donnée avec la pointe mais aussi le tranchant, le plat et dos de l’arme. Pour que les femmes puissent concourir avec le sabre, elles ont attendu 2004 à Athènes.
Maintenant que l’on connait les armes, comment se déroule un duel ? Logiquement, un duel oppose deux concurrents face à face. Ce combat se compose de trois manches de trois minutes chacune. Pour les trois armes, le premier à obtenir 15 points remporte le duel, ou alors c’est celui qui en à le plus à la fin du combat. En équipe, il faut 45 points en neuf duels. Chaque athlète attache un câble à son arme, relié à un système électronique. Cela va permettre le comptage des points. Les armes sont munies de pastille. Une fois enfoncé ces pastilles déclenchent une lampe ce qui équivaut à un point. Si les deux lampes s’allument en même temps, égalité, un point par tout.
L’escrime aux Jeux Paralympiques
L’escrime en para se pratique dans un fauteuil roulant. C’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que la discipline est inventée à l’hôpital de Stoke Mandeville en Angleterre. L’objectif était de rééduquer, renforcer et de travailler l’équilibre des blessés de la moëlle épinière.
Là aussi, trois armes (épée, fleuret et sabre), les fauteuils sont fixés et ne peuvent ni avancer ni reculer. “L’escrimeur ayant la portée de bras la plus courte décide si la zone cible sera à sa distance ou à celle de son adversaire.”, explique le site internet Paris 2024. Seul le haut du corps peut être touché. Au fleuret c'est le tronc, au sabre c'est n’importe quelle partie au-dessus de la ligne horizontale entre le haut des plis formés par les cuisses et le tronc et pour l’épée c'est tout le corps au-dessus de la taille.
Les handicaps sont orthopédique, para et tétraplégie, hémiplégie, paralysie cérébrale, ainsi que les handicaps neurologiques évolutifs et d’origines. Il existe donc deux catégories : A (handicap sur au moins un membre inférieur) ; B (handicap qui ne permet pas la mobilité volontaire du tronc). Chaque catégorie peut prendre part aux compétitions pour les trois armes en individuel (homme et femme) et en équipe (homme et femme).
Les épreuves se tiendront du 3 au 7 septembre au Grand Palais.
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