Dans les locaux du bureau d’information touristique de Vézénobres, se niche la maison de la figue.
Un petit musée pour découvrir l’histoire du fruit et l’attachement du village pour celui-ci.
L’histoire de la figue ne date pas d’hier. Dans la Genèse, c’est avec des feuilles de figuier qu’Adam et Ève se couvrirent. Ce qui fait du fruit le symbole de la chasteté. C’est aussi le seul arbre fruitier sans fleurs. Selon une légende chrétienne, Judas s’y serait pendu après sa trahison. Mais la figue, c’est aussi le fruit préféré de Cléopâtre, qui, avant sa mort, demanda un panier de figues.
En France, le fruit devient populaire pendant le règne de Louis IV jusqu’à la fin du XIXe siècle. Comme les figues sont des fruits fragiles, elles ne pouvaient être livrées et étaient donc produites à Argenteuil. Aujourd’hui, cette production est est arrêtée. Et ici, à Vézénobres, on les faisait sécher.
La visite de la maison de la figue se fait sans guide. Des panneaux explicatifs racontent cette histoire, dans une première salle. Dans une deuxième, on y découvre les différentes espèces, mais aussi quelques anecdotes.
Vézénobres, capitale de la figue
La cité s’est proclamée capitale de la figue dès le Moyen-Âge. En effet, récoltées bien mûres
fin août, début septembre, les figues étaient ensuite étalées sur des claies, paniers tressés
en fer ou en bois pour le séchage ou l’entreposage, pendant plusieurs jours, en les retournant quotidiennement. Pour ceux qui le pouvaient, les claies étaient entreposées sous les calaberts, abris couverts orientés au sud. En quatre à six jours, les figues étaient plongées dans de l’eau bouillante avec du gros sel. On les remettait ensuite au soleil pendant une heure, en les protégeant du soleil.
Dès le XVe siècle, le fruit fut au carrefour de l’économie du village. Le 30 novembre, jour de la foire de la Saint-André, saint patron de Vézénobres, plusieurs tonnes de ce fruit étaient vendues.
Animations et boutique
Pendant la saison estivale, des visites guidée sont proposées. Visites gourmandes, nocturnes
ou sur les traces d’un village de caractère, les informations avec dates, heures et tarifs, sont à retrouver sur le site web de la maison de la figue. " On a aussi une boutique avec, exclusivement, des produits locaux. Il y a beaucoup d’alimentaire, parce que c’est ce qui fonctionne le mieux. En nouveautés, on a des lampes figues et des trousses de toilettes. Tout est confectionné par deux artisans d’ici, précise Lise Fossat, gérante de la boutique, sans oublier de mentionner le rendez-vous incontournable de l’été. Le 15 août, on a la Figoulade : marché de producteurs et présentation avec le centre de pomologie d’Alès. "
Les infos pratiques avant de visiter
Horaires : En août du lundi au samedi, de 9h30 à 13h, puis de 14h30 à 18h. Les dimanches et jours fériés de 10 h à 13 h.
Tarifs : En accès libre, un feuillet de découverte est remis à l’accueil et un parcours du verger
est réalisable en autonomie.
Animations : Visites guidées sur réservation pour les groupes avec plusieurs parcours : maison de la figue 4€ par personne, 6€ avec dégustation ; gratuit pour les moins de 6 ans. La cité médiévale 5€ par personne ; gratuit pour les moins de 6 ans. Et autres à retrouver sur le site web. Tous les
jeudis, balade contée dans le village ou sous le figuier, dates et tarifs à retrouver sur le site. Dégustations possibles également.
Renseignements et réservations sur le site www.maisondelafigue.com
Article publié le 30 juillet 2021 dans l'édition d'Alès du Midi Libre
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